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La dyspraxie

La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très coûteux en attention, et rend la coordination des mouvements complexes de la vie courante extrêmement difficile, donc rarement obtenue. C’est une apraxie d’origine développementale.

La dyspraxie de développement est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 % à 6 % des enfants. Les premiers travaux en France datent pourtant de 1964 (Stambak et al.). La dyspraxie de développement passe souvent inaperçue car elle n’est pas recherchée. Elle est parfois mise, à tort, sur le compte d’un retard intellectuel ou de la mauvaise volonté. Il existe de nombreux types de dyspraxies qui sont alors des symptômes pouvant être présents dans différents troubles ou syndromes et relever de causes diverses.

Questions fréquentes

Quels sont les troubles d’apprentissage les plus connus ?

Wann een d’Leit dobausse freet waat fir eng Stéierung si kennen, kënnt dacks als Äntwert: „Dyslexie“ (och nach enner LRS – Lese- und Rechtschreibstörung – bekannt). Et ginn awer nach vill anere Leierstéierungen déi manner, bis souguer bal guer net bekannt sinn.

An der Wëssenschaft ginn et grouss Ënnerscheeder an der Unzuel vu Fuerschungen déi zu enger bestëmmter Entwecklungsstéierung gemaacht goufen. Am Tableau hei drënner gesäit e kloer datt d’Unzuel vu Fuerschungsprojeten iwwert Dyslexie an ADHS (Aufmerksamkeitsdefizit-/Hyperaktivitätsstörung) déi aner Stéierunge bei wäitem iwwertreffen, obwuel béid Stéierunge manner heefeg virkomme wéi eng Dysphasie (Schwieregkeete mat der geschwater Sprooch) zum Beispill. An der Wëssenschaft ginn et also gewësse „Moude“ Stéierungen iwwert déi vill geschwat a gefuerscht gëtt. Et ginn dann och aner Stéierungen zu deene leider wéineg gefuerscht gëtt. Doduerch sinn des Stéierungen dacks och manner gutt bekannt, wat awer net heescht datt se manner „schlëmm“ sinn oder datt manner Kanner dovunner betraff sinn.

Fuerschungsaarbechten tëscht 1985-2009 a Prevalence vun der Stéierungen.

Stéierung Wëssenschaftlechen 

Artikel/Joer

Prevalence

%

Dyscalculie 9 3
ADHS 505 5
Dyslexie 152 6
Dyspraxie 16 6.5
Dysphasie 46 7.5

Aus Bishop, D. (2010). Which neurodevelopmental disorders get researched and why? PLOS One, 5(11). E15112.doi: 10.1371/journal.pone.0015112.

Quels peuvent être les premiers symptômes ?

Gemenkerhand ass dat éischt Symptom datt d‘Kand ouni spezielle Grond an engem gewëssene kognitiven Domaine (z.b. Opmierksamkeet am Fall vun ADHS), oder engem gewëssene Léierberäich (z.B. Liesen am Fall vun Dyslexie) signifikativ ënnert deem Niveau läit deen fir säi chronologeschen Alter oder säin IQ virgesinn ass. Wichteg ass auszeschléissen datt d’Léierschwieregkeet eng bekannten organesch Ursaach huet (z.B ee Kand dat net gutt schwätze léiert well et net richteg héiert) oder op d’Ëmfeld vum Kand zeréckzeféieren ass (z.B ee Kand dat sech mam Liese léieren op Däitsch schwéier deet well et doheem Portugisesch schwätzt). D’Schwieregkeete bleiwen och wann d’Léierpersoun, resp. d’Elteren op verschidden didaktesch Methoden a Materialien zeréckgegraff hunn. D‘Symptomer sinn och vun Ufank un do.

Ganz dacks (awer net ëmmer) weist d‘Kand an engem speziellen Domaine (z.B am Liesen) däitlech méi schwaach Leeschtunge wéi an anere Beräicher (z.B Rechnen). Seng Schwieregkeete sinn also an dësem Fall „spezifesch“ d.h. limitéiert op ee spezielle Beräich.

Quelles en sont les causes ?

Léierstéierunge falen ënner d’Kategorie vun de « neurokognitiven Entwécklungsstéierungen » (neurodevelopmental disorders). Si sinn also net zeréckzeféieren op de sozialen Hannergrond, d’Spoocherfahrungen, psychesch Belaaschtung oder d’Intelligenz vun de Kanner.

Laut dem aktuelle Stand vun der Wëssenschaft ass eng Léierstéierung net nëmmen op eng eenzeg Ursaach zeréckzeféieren, mee si kënnt duerch multiple Risikofacteuren zustane. D’Zesummespill vu biologesche, kognitiven an externe Facteuren (Ëmfeld), kënnen d’Entwécklung vun der Stéierung staark beaflossen.Et ass wichteg des Risikofacteuren ze erkennen a mat gezielter Hëllef ze bekämpfen. Allerdéngs ass et genee sou wichteg och dem Kand seng Stäerkten ze entdecken an ze fërderen.

Vous suspectez un trouble d’apprentissage chez votre enfant, chez un proche ou chez vous même ?

Quels sont les spécialistes qui peuvent vous aider en fonction de l’âge de la personne concernée ?

Qui est autorisé à établir un diagnostic en matière de troubles d’apprentissage au Luxembourg ?

Pourquoi est-il souvent difficile d’établir un diagnostic précis ?

Il n’existe pas UN test précis permettant de poser un diagnostic.

Les symptômes clés des troubles d’apprentissage peuvent aussi provenir d’autres difficultés comme par exemple un surmenage dû à une intelligence plus faible, une situation de stress dû à des problèmes familiaux, des difficultés d’adaptation à des méthodes d’enseignement, des problèmes organiques (absences épileptiques, troubles du sommeil, troubles auditifs ou visuels, déséquilibre hormonal…).

Le diagnostic d’un trouble d’apprentissage doit donc se faire par élimination c.-à-d. que le médecin ou le professionnel en question, doit éliminer toute autre explication aux difficultés éprouvées par la personne. Ce type de diagnostic s’appelle diagnostic différentiel. C’est un processus qui demande beaucoup d’expérience et de spécialisation du médecin. Il doit prendre en considération l’anamnèse (histoire de la maladie retracée par le patient), les tests et/ou questionnaires et ses propres observations. De plus, les enfants souffrant d’un trouble d’apprentissage sont souvent confrontés à des problématiques « multi-dys », c.-à-d. qu’un enfant avec un Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDA/H) présente souvent également un trouble d’apprentissage du type dyslexie, dyscalculie.

Vous pensez que votre enfant a un trouble d’apprentissage. Dans l’attente d’un diagnostic, comment pouvez-vous l’aider au mieux ?

Nous informons notre enfant de l’importance de savoir exactement de quel trouble il souffre, en vue d’un soutien précis à domicile et en classe, du rendez-vous pris pour le diagnostic et de notre confiance totale envers lui et ses capacités intellectuelles.

Nous entamons cette voie ensemble avec l’enseignant, l’é-quipe psychopédagogique et éventuellement les médecins qui, tous ensemble, posent le diagnostic pour avancer le plus rapidement possible.

Comme les enfants qui présentent des troubles d’appren-tissage présentent aussi des difficultés sensorielles, c’est-à-dire une grande difficulté à utiliser l’information qui leur parvient par les sens (vue, ouïe, toucher, équilibre ) pour progresser dans les appprentissages, nous utilisons donc ce temps d’attente avec notre enfant pour consulter déjà un spécialiste de la vue et de l’ouïe et un thérapeute d’intégra-tion sensorielle. Les rapports des spécialistes sont ajoutés au dossier déjà existant.

Nous informons l’enseignant de toutes nos démarches et nous nous échangeons avec lui sur les stratégies d’enca-

drement et d’aménagements immédiates  p.ex. place sans distractions pour faire les devoirs à domicile et en classe, maintien d’une classe bien organisée avec des horaires pré-visibles, réduction du bruit permanent dans la classe, jour-nal de classe signé chaque jour par les parents, encadre-ment individuel lors des devoirs (démarche à petits pas et en petites portions), aide à ranger le sac et le matériel di-dactique, informatisation des supports pédagogiques, structuration de la journée scolaire, accentuation et valo-risation des forces de l’enfant.

Nous essayons en tant que parents de nous informer le plus possible sur les différents troubles d’apprentissage et de bien observer notre enfant afin de mieux le comprendre et de pouvoir le décrire au mieux aux professionnels.

Nous encourageons l’enfant d’un côté à verbaliser ses frustrations et ses difficultés aussi bien à domicile qu’à l’école et de l’autre à se réjouir et de verbaliser toutes les situations positives vécues (sports, contacts amicaux, loisirs,…..).

Un trouble d’apprentissage a été détecté chez mon enfant. Dois-je en informer son école ?

Est-ce que les frais engendrés par une prise en charge sont remboursables ? A qui s’adresser, le cas échéant ?

N.B.

Au SCAP les frais de la prise en charge sont en majeure partie couverts par la convention avec le Ministère de l’Education Nationale, de L’Enfance et de la Jeunesse. Une participation aux frais de 20.- par séance est demandée aux parents (tarif social possible sur demande).

Quel est le temps d’attente moyen pour la prise en charge d’un trouble d’apprentissage ?

Dès que le diagnostic est posé, l’entourage de l’enfant peut commencer à adapter l’éducation et l’enseignement à ses besoins spécifiques. Pour ce faire le médecin traitant ou les spécialistes ayant posé le diagnostic peuvent fournir les informations nécessaires et conseiller les parents, les enseignants et toutes les autres personnes encadrant l’enfant. Ces adaptations sont essentielles et peuvent se faire immédiatement, mais leur importance est souvent sous-estimée par rapport aux thérapies proprement dites.

En ce qui concerne les thérapies les délais d’attente dépendent d’un service à l’autre et varient selon les listes d’attente. En règle générale on peut dire qu’au Luxembourg le délai d’attente excède rarement un an.